image site HGSB
HISTOIRE
GÉNÉALOGIE
SUJETS d'Actualité
NEWS
NOS SOURCES

NOS PARTENAIRES :

CONTACTS, MAILS
Contactez-nous
Famille et Cousins
Photographies et CD



Les seigneurs de la Bazolle (Première époque)

Le regroupement des terres, droits et justice, le premier château (XIVème Siècle)

   Fin du XIII ème Siècle, deux seigneurs se partagent la justice de Curbigny. En 1282, Geoffroy DAMAS, damoiseau et Hugues Bordon se partagent les terres autour de la rivière, la limite est la chaussée de l'étang. l'année suivante Regnault DAMAS, chevalier, seigneur de Cousan vend à Jean DAMAS, chanoine de Mâcon les droits dus de Guy de la Bazolle à Geoffroy DAMAS, frère de Jean. Plus tard, en 1330 Hugues ou Hugonin, damoiseau et seigneur de la Bazolle reçoit le serment de foi et hommage de Hugues Bordon.

Commence alors une période d'échanges avec reprise de justice par la famille de DAMAS, par Hugues et Jean son fils :

La chapelle à Curbigny, le testament de Philibert (3ème seigneur de la Bazolle)

   Philibert, fils de Jean (ou de Robert) épousa Catherine de Changy. Il fit son testament en 1449 et fonda une chapelle en l'église de Curbigny. Il donna la tutelle de ses enfants à sa femme, destina au mariage Marie sa cadette, son fils Louis à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ses fils Georges, Antoine et Michel à l'église, institua ses fils Jean et Edouard héritiers, et nomma exécuteurs testamentaires noble et puissant Mille Paillard, sire de Marchault et noble damoiseau Guillaume d'AMANZÉ, sire de Choffailles. Les témoins sont : Guillaume DAMAS, sire de Digoine, Robert, son frère, sire de Clessy.

Les trois Philibert de DAMAS

   Nous notons une confusion dans la succession des seigneurs de la Bazolle entre 1449 et 1475 où nous trouvons trois Philibert. Le premier est le petit-fils de Hugues et Jeanne de NEVERS, il épousa Catherine de CHAUGY, le second, fils du premier et le troisième (dit Michaud) petit-fils du second épousa Marie du CORMIER.   Cependant, Edouard de DAMAS, frère du second en 1493 établi ses fils Adrien et Philibert héritiers.  

Edouard, donné comme fils de Philibert de DAMAS et Catherine de CHAUGY avait épousé avant 1470 Jeanne de MONTREGNARD. Leurs fils ne donnèrent pas de postérité.

   Ainsi s'éteignit la première famille de DAMAS, seigneurs de la Bazolle. La seigneurie passa alors, par mariage, dans la famille de la MADELEINE, comme nous le verrons par la suite.

la famille de la Madeleine (seconde période)

Edouard de la Madeleine

   L'histoire de la famille de la Madeleine débute en fait dans celle des Perrières de Châteauneuf (E. Fournial, Charlieu des Origines... (1985) isbn 2-9501095-0-0) et B_24_121. La famille de la Madeleine, hérita des biens du riche propriétaire de Charlieu Jean Maréchal. Elle s'installa d'abord à Châteauneuf

Consultons d'abord les archives de Drée : Châtellenie de Châteauneuf et seigneurie du Banchet, Supplément N° 3 2) Procédures.
  1. 1469 : Donation par Noble Jean Maréchal de Charlieu, Sgr de la Grange Sirot, en faveur d'Edouard de la Madeleine et de Marguerite sa future femme. Minute en forme de "primum sumptum", original papier.
  2. 1473 : Assignation à comparaître dans l'affaire entre Nble Ho. Edouard de la Madeleine et les chanoines de St Vincent de Mâcon Original parchemin Actes non classés inventaire St-Hélion
  3. 1479 Transaction entre N Ho. Edouard Perrière alias de la Madeleine, Damoiseau Seigneur du Banchet et Benoit Chassier alias du Perray de Coublanc. Cités : Jean Maréchal et Jeanne sa femme, Hugues Perrière, oncle, Jeanne Perrière précitée.
  4. 1481 Cause instruite au Bailliage de Mâcon pour Noble Homme. Edouard Perrière alias de la Madeleine, Sgr du Banchet et de la Grange Syrot contre Noble Homme. Girard Can, Sgr. de la Motte et de La Béraudière.
  5. 1499 Procédure pour Noble Homme. Edouard de la Madeleine dit Perrière et Demoiselle Marguerite de Audebert contre la famille Turret. Référence au procès contre Guillaume Gouffier (biens de J. Maréchal). Présents : Jean de Molins ec. Jean Chandon Sgr de Briailles Jean des Formers, châtelain de Charlieu pour le roi, Arnaud de Salle Comte de Châteauneuf, Denis Ramers, notaire, Pierre Dompetit, curé.
  6. 1493 Acte concernant Noble Homme Edouard de la Madeleine dit Perrière Damoiseau Seigneur du Banchet et Noble Homme Philippe Mathe, Chev., Sgr. de St Germain-la-Montagne, aussi Noble Dame Marguerite de Audebert.

Girard et Anne, sa fille

Par la suite, la famille s'installe à la Bazolle et dans la région. Girard de la Madeleine, fils d'Edouard épousa en 1522 Claude de DAMAS de CRUX, dame de Ragny en Auxois. On notera les liens de parenté :

Philibert de DAMAS, (dit Michaud), Seigneur de la Bazolle est un cousin issu d'issus de germains d'un grand-parent de Claude de DAMAS de CRUX, Dame de Ragny.

En effet : Hugues de DAMAS, damoiseau et Jeanne de Nevers, Dame de Beaudéduit sont en même temps :

  1. des ancêtres à la 6e génération de Claude de DAMAS de CRUX, Dame de Ragny
  2. des ancêtres à la 6e génération de Philibert de DAMAS, Seigneur de la Bazolle, (dit Michaud)

D'abord possesseur de terres à Châteauneuf, Girard échangea la terre de la Ferrière en Beaujolais contre la seigneurie de la Bazolle (1540 Inventaire Saint Hélion), L'année suivante il acquiert de Anthoinette MATHE et Louis de FOUDRAS son fils la terre de la FARGE, contre la GARDE, avec cependant faculté de rachat.

   Sa fille Anne (1534-1622) lui succéda à la Bazolle pendant toute la période trouble des guerres de Religion. Elle avait épousé René de COURTENAY (1510-1562), seigneur de la Ferté-Loupière, descendant du Roi Louis VI le Gros, il fut tué à la bataille de Bourges (1562)

    Nous donnons ci-dessous un résumé des actes trouvés dans la collection Saint Hélion: INVENTAIRE DES PIECES ACHETEES A LA MAISON SAINT HELION :

L'expansion à Châteauneuf est marquée : B - Châtellenie de Châteauneuf et seigneurie du Banchet. Premier classement (4 boites)

Nota bene: Nous avons deux Anne de la Madekeine qui, chacune jouèrent un rôle dans l'histoire de la Bazolle. La première est la fille de Girard, la seconde Anne de la MADELEINE-RAGNY,fille de Léonord, Marquis de RAGNY, frère de la première et d'Hipolyte de GONDY qui épousa François de BONNE de CRÊQUY, duc de Lesdigières, dont nous reparlerons plus avant...

La reconstruction de la Bazolle (1620-1623)

    Contrairement à ce qui a été admis à Curbigny ... Si l'on s'en remet à un mémoire de travaux, trouvé dans les archives de Drée B_24_121, la construction du château actuel serait l'oeuvre d'Anne de la MADELEINE, dame de la Ferté et de la Bazolle et non au deuxième duc de Créquy.     À ce propos, nous pensons que le couple de COURTENAY-de La MADELEINE aurait opté pour la religion prétendue réformée... (voir : Inventaire sommaire des Archives départementales de Saône-et-Loire antérieures à 1790, par L MICHON, archiviste. B.876 (cahiers) - In-folio, 612 feuillets, papier (incomplets). 1582-1587 - Baillage royal - Lettres de prolongation de délai, accordées à Anne de La Madeleine, dame de la Bazolle et de la Ferté-Loupierre, pour obéir à l'édit d'union ou sortir du royaume, comme estant de la nouvelle opinion. Cela changerait-il notre point de vue sur l'histoire de la chatellenie ?     Anne vécut au château de la Bazolle et à Paray-le-Monial, où elle se retira lorsqu'elle tomba malade. Nous avons joint en ce lieu deux textes concernant un testament, une donation Testament-donation, et la mise sous scellés des biens d'Anne Mise sous scellés,... à lire et pour compléter la transcription à titre d'exercice.

La destinée de la famille de la Madeleine

    Il me semble intéressant de noter un exemple typique d'ascension de ces officiers royaux, pendant les guerres de religion. Prenons le cas de François de la MADELEINE-RAGNY (1543-1626). Fils puîné de Girard et Claude de Damas, destiné à la carrière militaire, il fut d'abord page de Henri II, guerroya sous les ordres du maréchal de Saint-André, fut gentilhomme de la chambre en 1567, à la mort d'Henri III, il embrassa la cause du Béarnais, il servit fidèlement Charles IX, Henri III puis Henri IV. Fut successivement : Bailly d'Auxois (1574-1624), Gouverneur du Nivernais (1601-1624), Lieutenant général, de Bresse, Bugey, Valromey (1624), puis Marquis de Ragny. Le marquisat de Ragny érigé par Henri IV, comprend : Marmeau, Saulx, Trivilly, Varennes, Brécy, Beauvoir, Tronçois, Tréviselot, Sauvigny-le-Boréal et Savigny. En 1575, il est déclaré Seigneur de Chateauneuf (Peincede Vol29, p 210).     Son fils Léonord époux Hipolyte de GONDY hérita (testament du 4/2/1623) des biens délaissés par Anne de la Madeleine, dame de La Bazolle puis des terres du Roi : Châtellenie de Bois-Sainte-Marie, viguerie d'Aunais-la-Côte et de la prévôté d'Avallon au baillage d'Auxois. Il mourut sans descendant mâle. Sa fille Anne qui épousa François de BONNE de CRÉQUY (de Lesdiguières) entra en possession des biens de son père après 1634.

Les familles de Bonne de Créquy et de Lorraine Harcourt (tierce période)

La substitution des Créquy aux la Madeleine

     À l'époque des guerres de religion (XVIè Siècle) deux familles ayant servi le parti d'Henri de Navarre ont vu leur étoile briller au firmament de la noblesse : les la Madeleine-Ragny et les Bonne de Créquy. Dans le contrat de mariage passé à Charlieu en 1632, on note le transfert des terres et seigneuries de la Bazolle à la famille de Créquy (de Lesdiguières) Mariage de Créquy-la Madeleine-Ragny. Pour bien comprendre, il est nécessaire d'adjoindre à ce contrat un arbre généalogique : Arbre généalogique. Le dénombrement des terres et seigneuries de la Bazolle est donné en 1646 : Dénombrement (1646).      Les ducs de Lesdiguières restèrent en possession de la Bazolle pendant 80 ans. Ils s'éteignirent en la personne de Jean-François Paul de Créquy (1704).

La succession de la Bazolle revint en 1704 à la famille de LORRAINE-HARCOURT. La terre de Ragny revint à Hercule de Neuville, duc de Villeroy qui la vendit en 1717 à Guy de Saint-Agnan.

    Madeleine de Créquy, soeur de François de BONNE de CRÉQUY (1609-1675) avait épousé Nicolas de VILLEROY (1598-1685) d'abord Marquis d'Alincourt, Maréchal de France (20 octobre 1646), puis duc de Villeroy (septembre 1651) ; ils eurent Catherine qui fut aussi dame de la Bazolle et épousa Louis de LORRAINE-HARCOURT Grand Écuyer de France, comte d'Armagnac 1, Chevalier des Ordres du Roi, comte de Charny et de Brionne, vicomte de Marsan, seigneur de La Bazolle, La Farge et le Banchet et des châtellenies domaniales de Bois-Sainte-Marie et Châteauneuf (10 juillet 1704). Pagani trouva que la duchesse de Lesdiguières céda ses titres et terres à Louis de Lorraine et à la princesse "Calonne de Minfialle", son épouse... en fait, il s'agit de Catherine de Neuville de Villeroi (Neufville) qui la transmis à sa fille Charlotte 2. Testament, série B 2202 AD SL (1724-1744)

Résumé des premières périodes

La châtellenie royale de Bois-Sainte Marie a été engagée depuis la chute de Dun à diverses familles. François de la Madeleine, outre la terre de Ragny, possédait une partie de la seigneurie de Bois, l'autre avait été aliénée au Sieur de Chantemerle 3. On trouvera dans la Mémoire Brionnaise 4 la liste des successeurs des seigneurs du Banchet 5.

Le dernier duc de Lesdiguières Jean François Paul de Créquy, héritier des Ragny, mourut en 1704 en instituant sa mère Paule Françoise Marguerite de Gondy légataire universelle. C'est cette dernière qui aliéna, le 19 juillet 1704, les biens de son fils à Mademoiselle de Lorraine, cousine du duc de Lesdiguières par sa mère Catherine de Villeroi. Charlotte hérita donc d'un domaine assez étendu qui regroupait outre Bois Sainte Marie, Curbigny (Drée qui s'appelait alors la Bazolle) et Châteauneuf, une partie de Propières avec le château de la Farge et Maizilly ; l'enregistrement fut fait à Dijon en 1705 6. La châtellenie de Bois Sainte Marie regroupait six paroisses, entières ou partielles : Bois (225 habitants), Châteauneuf (230), La Clayette (1000), Gibles (1120), Saint Maurice les Châteauneuf (1100), Semur en Brionnais (400) 7 La terre de Ragny revint au cousin de Charlotte: Hercule de Neuville, duc de Villeroy qui la vendit en 1717 à Guy de Saint-Agnan.

La princesse d'Armagnac

Charlotte de LORRAINE fut donc envoyée en exil sur ses terres pendant près de trente ans à la Bazolle et à la Farge. Au Banchet à châteauneuf, on leva les scellés qui avaient été apposés sur la salle du trésor dans la tour, pour que la princesse puisse entrer en possession des titres et des bijoux 8.

A la Bazolle, en 1718, Claude Tramay, charpentier de Curbigny, fournit les portes pour l'entrée des archives et la chambre y joignant, pour la sécurité des papiers de son Altesse, le 14 décembre 1719, le Sieur Hilaire Perret reçut les clés et une procuration en qualité de juge châtelain ; ce pouvoir lui fut cédé par le Sieur André de Fontenay, bourgeois de Paris, fondé de pouvoir de son altesse Mademoiselle Charlotte de Lorraine, princesse d'Armagnac, dame engagiste des châtellenies de Bois Sainte Marie et Châteauneuf, comtesse de la Bazolle, le Banchet et la Farge. Mademoiselle de Lorraine s'installa donc à la Bazolle, où elle dut s'ennuyer fortement, si éloignée de la cour. Elle entreprit la visite de ses fermes, rendit la justice à Maizilly dans une tour aujourd'hui disparue, que la mémoire locale situerait au bas de l'église actuelle. Elle reprit les procès avec les chanoines de Beaujeu pour les terres de la Farge et refusa de payer la dîme ; rien de changé depuis le premier duc de Lesdiguières.

La princesse s'est installée à Châteauneuf en juillet 1740, elle y convoqua les assises des tenanciers de ses domaines qui se tinrent en 1743, sous la direction du capitaine et juge châtelain Gabriel Ducarre ; né en 1715 à Saint Maurice, ce dernier épousa le 23 février 1746, à Châteauneuf Pierrette Thivend, fille de l'avocat au parlement et Bourgeois de Lyon Pierre Thivend et de Benoîte Lespinasse de Cours La Ville. La princesse assista à la cérémonie et l'on trouve sa signature au bas de l'acte rédigé dans les registres paroissiaux.

Après un passage dans le Brionnais et le Haut Beaujolais, la princesse vendit toutes les seigneuries, droits et terres qu'elle possédait en Mâconnais, Beaujolais et Lyonnais, le 3 mars 1748, au comte Etienne de Drée, chevalier, seigneur de Verpré, Barnay, Moulin le Bost, Viry, la Sarraudière et autres lieux, moyennant la somme de 300.000 Livres 9.

Son Altesse la princesse Charlotte de Lorraine se retira en son hôtel de la rue Sainte Anne à Paris, où elle mourut le 21 janvier 1757. Remarquons que nul ne fait allusion, dans la présentation du château de Drée à ce personnage, cependant il apparaît, à l'étude des archives de la boîte 24, que c'est la seule qui fit faire d'importants travaux aux bâtiments , aux écuries, au jardin sud au début du 18è Siècle. La famille de Créquy n'a que très peu vécu à la Bazolle, contrairement à celle de Drée restauratrice du château.

La famille de Drée (quarte période)

Charles :

Charles de Drée, fils de Salomon et d'Antoinette de Thiard est un grand seigneur. Il est maintenu dans sa noblesse par jugement du 26 février 1669.

Messire Charles de Drée, seigneur de la Serrée, Saint-Marcellin, etc., paya la somme de 1425 livres pour le passage de frère René de Drée, son fils, destiné à être reçu chevalier de Malte, en la vénérable Langue d'Auvergne, le 17 novembre 1622.

Le 20 avril 1674, Françoise de Foudras-Contenson, femme de messire Charles de Drée, fait son testament olographe. Elle lègue à ses enfants, donne à son mari l'usufruit de ses biens, et institue pour son héritier universel Salomon de Drée, son fils aîné. Le sieur de la Serrée (Charles de Drée) obtient le 8 juillet 1689 de M. l'Archevêque, comte de Lyon, primat des Gaules, le titre de commandeur des ordres du roi et son lieutenant général au gouvernement de Lyonnais, certificat portant que le sieur de la Serrée a été nommé maréchal des logis à l'arrière-ban de Lyonnais, et qu'il en a même reçu la paye avant de partir en cette qualité. Messire Charles de Drée, résidant à Saint-Ytaire en Mâconnais, fait son testament olographe le 20 juin 1712, par lequel il élit sa sépulture dans la chapelle de Saint Laurent, en l'église paroissiale de Curtil, au tombeau de ses prédécesseurs ; il fait divers legs à ses enfants, et institue pour héritier universel Etienne de Drée son petit-fils.

Charles de Drée mourut le 5 novembre 1712, âgé d'environ 96 ans.

René :

Fils de Charles, il mourut avant son père. Né le 14 mars 1646, René de Drée fit ses preuves pour entrer dans, l'ordre de Malte, les 4 et 5 juin 1652 ; mais après la mort de ses frères aînés, il rentra dans le monde. Par brevet du 3 mars 1672, daté de Versailles, le sieur de la Serrée (René de Drée) est fait cornette de la compagnie d'Ormissan, dans le régiment de Gassion.

Il épousa, par contrat du 11 juin 1681, Jeanne Damas, fille de feu messire Pierre Damas, chevalier, seigneur de Barnay, Verpré, etc., et de dame Anne Gambin, contrat passé au château de Verpré, paroisse de Tancon. Le dernier mai 1699, Jeanne Damas, épouse de René de Drée, acheta la terre et seigneurie de Moulin-le-Bost, située en la paroisse de Saint-Maurice, moyennant la somme principale de 25000 livres et 600 livres d'étrennes.

Le 18 avril 1700, René de Drée fut convoqué par lettre du roi à se trouver aux Etats du duché de Bourgogne. Lettre de S.A.S. Monseigneur Jules de Bourbon, du 28 mars 1703, portant qu'ayant appris qu'il (René de Drée) pensait à l'emploi d'élu de la noblesse du Mâconnais pour la prochaine élection, il (le prince) y donna son agrément, étant persuadé qu'il ne peut être rempli d'une personne qui s'en acquitte plus dignement, ajoutant que les occasions de lui faire plaisir lui sont toujours très agréables, et qu'il lui donne avec bien de la joie son agrément pour cette charge. René de Drée fut un des quatre gentilshommes choisis par S.A.S. Monseigneur Jules de Bourbon pour l'imposition de la capitation à l'égard de la noblesse dans la généralité de Bourgogne, 27 décembre 1703. Etant en tournée par députation des États de Bourgogne et passant le pont à Mailly, il tomba malheureusement dans la rivière de l'Arconce, le 28 janvier 1708. Son corps ne fut reconnu que le 28 juillet suivant dans la Loire, au-dessous des chantiers de Digoin.

René de Drée laissa sept garçons et trois filles, savoir : Etienne, François, Gilbert, autre Gilbert..., trois filles du nom de Marie, Charlotte et Bénigne. On le voit, les Drée font partie de cette noblesse qui se relève en face de l'ennemi sur les champs de bataille. Elle se précipite avec ardeur à la suite du roi conquérant. Les Drée remplissent les armées de Louis XIV, et se montrent les dignes émules des anciens chevaliers (La Noblesse aux Etats de Bourgogne. Introduction.)

Étienne : chevalier, Seigneur de la Bazolle (18e, 1748), Comte de La Bazolle, Baron du Banchet, Seigneur de Châteauneuf, le Bois Sainte-Marie, Maisilly, Verpré, Barnay, Moulin-le-Bost, Viry, etc, Marquis de Drée (mars 1767)

Étienne de Drée reçut du roi Louis XV des marques de bienveillance et de haute distinction. C'est en sa faveur que la terre de la Bazolle, paroisse de Curbigny, fut érigée en marquisat sous le nom de Drée, en mars 1767. Nous donnons en entier ce document qui rappelle l'antiquité, l'honorabilité et les services de la famille de Drée.

La suite au prochain épisode ...

Bibliographie

1 -Le titre avait été repris par François 1er, il resta dans la famille royale jusqu'à Catherine d'Albret, soeur de Henri IV. Le père de Louis de Lorraine : Henri de Lorraine dit "Cadet la Perle" , le sauveur de Mazarin, fut créé comte d'Armagnac par Louis XIV en 1645.

2 -Seigneur, entre autres lieux, de Bois Sainte Marie et la Farge (Propières)

3 -Archives de Saône et Loire: B 1339.

4- A Guittat: la châtellenie de Châteauneuf

5- André Guittat, Chroniques de Châteauneuf en Brionnais, Mémoire Brionnaise, tome 6

6- Archives de Dijon: B 10.813, B 10.980, B 10.923

7- Terrier Drier de 1639

8- Archives de Saône et Loire: B 2316, nombreuses pièces.

9- Henri de Chizelle, Les engagements du domaine de la couronne, Mémoire de la Société pour l'Histoire du Droit, Ed. universitaires de Dijon.

Valid HTML 4.01 Transitional