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Une Congrégation religieuse à Chauffailles 1846-2005

La formation et la santé des populations a été une des grandes préoccupations du XIXe Siècle. Les oeuvres charitables prirent leur essor dès le début de ce siècle et, à Chauffailles, ce rôle a été confié dès 1846 aux Soeurs de l'Enfant Jésus du Puy en Velay. Le curé Lambert fut l'initiateur de l'instruction des jeunes filles, de la création de l'hôpital et de l'industrialisation du village : Création de l'industrie du tissage de coton.

A cette époque, on pense que l'élévation du peuple passe par l'alphabétisation et l'enseignement des jeunes enfants, l'école de la Nation se consacrera plutôt aux garçons, les congrégations religieuses aux filles. C'est à cet effet que M le curé Lambert fit appel d'abord aux Soeurs de Saint Joseph de Cluny, puis après leur défection en 1845, aux Dames de l'Instruction de l'Enfant Jésus du Puy.

Arrivée des Dames de l'Instruction

Les premières Dames de l'Instruction1 arrivèrent à Chauffailles à l'époque des Rameaux, en 1846.

L'initiatrice

Soeur Augustine, née Reine Antier le 19 Novembre 1801, à Lausonne près du Puy fut confiée à la mort de son père aux Dames de l'Instruction et du Saint Enfant Jésus. Sa soeur et marraine Jeanne-Marie était déjà religieuse. Reine entra au Monastère des Ursulines à Saint Chamond et prit l'habit religieux le 30 Septembre 1819 ; elle se consacra alors à l'enseignement des jeunes filles. Pendant vingt ans, elle exerca à Saint Didier-la-Séauve, Diocèse d'Yssingeaux, puis à Tence.

Comme nous l'avons dit, les soeurs hospitalières de Saint-Joseph de Cluny installées à Chauffailles en 1840 furent rappelées en 1845, laissant le pauvre curé Lambert sans personnel pour soigner les malades. Ses démarches auprès de Mgr l'Evêque le conduisirent au Puy, où il obtint des Dames de l'Instruction huit religieuses, à leur tête la R. M. Augustine Antier. Les soeurs durent s'occuper également des soins hospitaliers, après que la ville de Chauffailles eut fait l'acquisition d'un immeuble près de l'école des filles, en 1851. Une salle asile vint compléter le « complexe hospitalier » en 1865.

L'essor

Le succès des soeurs dans l'enseignement des jeunes filles conduisit à la création de plus de 100 postes d'enseignantes religieuses issues de la Congrégation entre 1847 et 1877. Nous nous bornerons à citer les places occupées pendant cette période à l'appel de particuliers ou des prêtres des parroisses :

1847 : Vaudebarrier, Saint-Martin-en-Bresse, Chassigny-sous-Dun, La Chapelle-sous-Brancion,

1848 : Saint-Bonnet-des-Quarts, Montagny-sur-Grosne, Saint-Racho (initiative du curé Michel),

1849 : Lellecey, La Chapelle-Saint-Sauveur, Versaugues (1877), Saint-Martin-de-Senozan,

1850 : Allerey, Colombier-en-Brionnais, Issy-l'Evêque,

1851 : Poisson (où s'alluma une querelle religieuse avec le Maire), Cortevaix, Toutenant, Saint-Ythaire, Donzy-le-Royal, Bellevesvre, Champagnat, Le Cergne, Dracy-lès-Couches, Vindecy, Gueugnon, Neuvy,

1852 : Vedenesses-lès-Charolles, Saisy, Bragny-sur-Saône, Saint-Pantaléon (près d'Autun), Saint-Martin-du-Lac, Lenard-en-Bresse,

1853 : Poil (Nivernais), Reclesne (Banlieue d'Autun), Sermesse (Bresse), Curbigny, Sarry, Saint-Léger-du-Bois (Remigny, Saint-Agnan, Roussillon, Beaupont, Cormos et Senac qui lui furent enlevées par la suite),

1854 : Allériot, Château-Renaud, Sevrey, Châtenoy-le-Royal, Simard et Suin,

1855 : Curzy, Montmelard, Arleuf (Nièvre),

1856 : Joncy, Montceau-l'Etoile, Saint-Léger-sous-Beuvray, Varennes-Saint-Sauveur,

1857 : Beaudemont, La Petite-Verrière (1884), Trivy, Sennecé-lès-Mâcon, Mussy-sous-Dun, Cuinzier, Paris-l'Hôpital, Change et Chaudenay,

1859 : Fragny (près d'Autun), La Chapelle-au-Mans, La grande-Verrière, Glux (Nièvre),

1860 : Le Change et Saint-Prix,

1861 : Bragny en Charollais, Epinac, Chérizet, Laizé, Senozan, Saint-Aubin,

1862 : Tajat, La Salle, La Comelle,

1864 : Saint-Didier-sur-Arroux,

1865 : Condal, Mesvres,

1866 : Noailly, Oyé (famille de Vichy)

1867 : Château, Grury, Mornay,

1869 : Decize,

1870 : Bois-Sainte-Marie, Ratte, Toussieux (Ain), Bézonotte (Côte d'Or),

1871 : Champlécy, Châtenay, Charmoy,

1872 : Chenove, Cronat, Anglure, La Villeneuve

1873 : Pontoux, Saint-Vallerin, Gainay (Allier)

1874 à 1886 à Chenay-le-Chatel,

1875 : Broye, Trnget (Allier), Ville-sur-Anjou (Dauphiné),

1876 : Vendenesse-sur-Arroux,

1877 (année du départ au Japon) Villapourçon (Nièvre), Paray-le-Frésil (Allier), Chissey-en-Morvan, Saint-Vincent-le-Bragny, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf.

Création de la Congrégation de Chauffailles

La Maison de Chauffailles ayant pris une si grande expansion, il fut décidé, en accord avec la R. M. Angèle Pélissier du Puy et suite à d'intenses négociations initiées par le curé Lambert, le Vicaire général M. Juillet et l'évêque Mgr. Marguerye de créer la congrégation des Soeurs de l'Enfant Jésus à Chauffailles. Le décrêt impérial de création date du 25 Janvier 1865.

Nous verrons par la suite comment la congrégation de Chauffailles s'installa au Japon en 1877.

Pour en savoir plus : site de la congrégation actuelle

1« Vie de R. M. Augustine Antier Fondatrice et Première Supérieure Générale de la Congrégation de l'Instruction de l'Enfant Jésus dite de Chauffailles », Dijon, Imprimeries de l'Union Typographique, 40 rue Saint Philibert, 19..

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Armand 2006-2-24