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Chaque année se tient au château, une exposition de peinture, organisée par l'Atelier de peinture du château conjointement avec la Mairie de Chauffailles. La construction de ce château fut entreprise par Jacques d'Amanzé, seigneur de Chauffailles, vers 1460. Deux cents ans plus tard, on réparait la toiture, et l'on peut aujourd'hui admirer les fermes du toit du grenier qui soutiennent les pannes et les chevrons eux mêmes reçoivent les voliges et de belles ardoises.d'un gris-bleu profond.
La famille d'Amanzé s'enrichit en prêtant de l'argent a beaucoup de gens de la région, elle bénéficiait d'importants revenus sur les fiefs de Chauffailles ; l'épargne et l'usure avaient placé Antoine et son épouse à la tête d'une importante fortune. Au décès d'Antoine, la discorde s'installa parmi les héritiers, un procès s'en suivit où les enfants s'entre-déchirèrent pour s'accaparer la fortune, de nombreux témoignages des habitants de Chauffailles vinrent apporter la preuve qu'un véritable trésor se trouvait dans le château...
En 1670, Claude Poyet, laboureur à Châteauneuf, dépose qu'il y a environ 20 ans, son père travaillant à la couverture du chasteau de Choffailles l'envoya auprès de Madame de Choffailles chercher des clous dont il avait besion, celle-ci l'ayant introduit dans son cabinet, il vit sur les careaux trois monceaux d'écus blancs demi écus et des pièces de quinze sols et qu'il y en avait bien la valeur de quatre mesures de blé...
Tout d'abord situons le domaine à partir d'une vue tirée du cadastre de 1829.
En quoi cette charpente est-elle remarquable ?
Par leurs proportions, chacune des fermes attire l'oeil du visiteur. La raison en est simple... le rapport géométrique de la longueur du poinçon rapportée à un demi entrait approche le nombre d'or! L'image ci-dessous, où l'on a supprimé les voliges laisse apparaître, qu'à partir d'un carré (ABCD) construit sur les pièces de la ferme au second plan, on trace un arc de cercle de rayon MC qui rejoint le haut du poinçon en P... La proportion AP/AD donne le nombre d'or si cher aux architectes du moyen-âge.
Les bâtisseurs et les charpentiers qui oeuvrèrent dans le château connaissaient donc les divines proportions de la nature... encore pour preuve : le rapport des dimensions du grenier de l'exposition de sculptures redonne 1,618.
Au Nord-Est du bâtiment actuel se trouve la tour principale qui constituait le donjon.
On y accède par un escalier intérieur qui conduit dans une petite salle donnant sur le grenier aux dimensions du nombre d'or. Un escalier creusé dans la muraille mène à la tour, celle-ci est surmontée d'une magnifique charpente ancienne ; l'emplacement des deux fermes figure en pointillés sur le schéma ci-dessous.
Passant qui visitez le parc des sports, arrêtez vous devant la nouvelle construction qui fut faite pour installer les douches municipales en 1945. En levant les yeux, vous remarquerez un blason de nos nobles familles de Choffailles, inséré dans un cartouche :
Il s'agit très probablement de celui d'un descendant de Guillaume d'Amanzé et Françoise de La Guiche. On lit : écartelé en 1 et 4 de gueules à trois coquilles d'or posées 2 et 1 qui est d'Amanzé (sans la brisure d'or), en 2 et 3 de Sinople au sautoir d'Or, un lambel en chef (qui est sans doute une brisure) des La Guiche. La date de 1589 rappelle .... le début du règne de Henri IV, ou plus probablement le mariage du Chevalier Guillaume d'Amanzé avec Françoise de La Guiche.
Armand