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La 13ème rencontre du Groupe Histoire et Généalogie du Sud-Brionnais s'est tenue les 11 et 12 Juillet 2017 salle du champ de foire de Chauffailles, Aux 45 personnes inscrites sur « Doodle » se sont joints les habitants intéressés par le sujet abordé ce jour : Patrimoine rural et industriel, permanence et ruptures.
Après avoir rappelé que l'histoire de notre contrée remonte à l'époque de Rome, où une des voies de la route de l'étain venait croiser celle de Lugdunum (Lyon) à Augustodunum (Autun), on insista en maintenant l'hypothèse de l'origine du nom de la paroisse de Chauffailles liée au séjour de la tribu des Taïfales, cavaliers barbares ralliés à l'Empire romain.
La route de l'étain fut ouverte pour réduire la distance reliant la bassin méditerranéen aux Cornouailles, seule contrée en Europe riche en minerai d'étain ; ce dernier servant pour faire du bronze, par alliage avec du cuivre.
L'échange du vin du midi de la Gaule se faisait à Orléans après avoir transité sur des barges par le Rhône et la Saône jusqu'à Belleville, puis par des chariots tirés par des boeufs sur la route du Beaujolais et du Brionnais jusqu'à Briennon, pour être rembarqués sur la Loire. Au retour, le précieux minerai d'étain empruntait le trajet inverse. Le mauvais vin n'ayant pas résisté au transport était transformé en vinaigre à Orléans, le bon vin allait jusqu'à Lutèce (Paris).
Dès le Xème Siècle, la région du Brionnais se développe sous la domination de seigneurs issus de l'entourage des grands féodaux Francs. Il faut attendre 1750 pour qu'un projet de construction d'un canal reliant la Loire à la Saône soit étudié et tracé, pour être abandonné au profit du canal du Centre ; le trésor royal étant grevé de dettes.
Aux crises économiques et religieuses (1830-1850) qui s'étaient traduites par des grèves ouvrières et l'accroissement de la pauvreté de nos ruraux, succéda la reprise amorcée par le déplacement de la production industrielle vers le peuple des campagnes, jugé plus docile … L'abbé Nicolas Lambert, nommé curé de Chauffailles, fut l'initiateur du développement de l'industrie du tissage de la soie à Chauffailles.
Après un essor industriel incontestable dans la période 1870-1950, suivi par la mondialisation de la production des commodités, il faut se rendre à l'évidence que le Brionnais devra développer le tourisme. Le nouveau Canton réunissant Chauffailles à la Clayette aura à faire face à ce nouveau défi. La capacité d'accueil du tourisme s'agrandira début octobre de cette année ; le parc Johan à Chauffailles viendra s'ajouter au château de Grandvaux de Varennes, aux hôtels et chambres d'hôtes en offrant six studio-hôtels, un restaurant et cinq chambres d'hôtes.
Notre groupe se consacrera en 2017-2018 à la publication de l'ouvrage entrepris par les trois Henri : Le vieux Chauffailles Table des matières, dans les années d'après guerre, à l'inventaire des domaines et des moulins avant la Révolution de 1789, à la constitution d'une base de données donnant accès aux matrices cadastrales de la période 1822-1850.
Rappelons que l'analyse des données de Chauffailles se trouve dans la page : Chauffailles
, celle de Tancon à Tancon. Vous pouvez également consulter la page de Patrick :
site de Patrick
, ou même lui envoyer un mail :
Courriel de Patrick
Notre travail porte sur le canton de La Clayette Chauffailles en Brionnais et sur un voisinage immédiat, pour lesquels nous manquions d'informations. Les relevés des BMS ont été conduits de manière à faciliter l'accès aux personnes intéressées par une recherche d'ancêtres sur cette région qui couvre les départements 42, 69, 71 (le triangle infernal). La carte ci-dessous, extraite de données géographiques libres, représente l'emprise actuelle de nos recherches. Les numéros marquent l'emplacement des paroisses.
Enfin, la carte donne une idée de la topographie de la zone étudée, grâce au recours à la couleur.
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Légende : La carte est construite à l'aide du Système de Gestion Géographique : Grass-6.2.
À la fin de la guerre de 100 ans, pendant les guerres franco-bourguignonnes, un recensement des feux est commandé par Dijon. Nous disposons ainsi d'une liste nominative des foyers d'habitation par villages en 1466. Ceci étant, nous pouvons comparer les nombres moyens de foyers, calculés sur l'analyse des 7640 naissances relevées entre 1654 et 1789 et estimer l'augmentation de la population Chauffaillonne de 1466 à 1720 (année moyenne de notre analyse). Les résultats sont reportés dans le tableau suivant :
hameaux et village | nd. de Feux | nb. de naiss.ces | nb. de couples | nb. de feux | |
1466 | 1466 | 1654-1789 | 1654-1789 | Moy. 1720 | |
Chalaye | La Montagne | 313 | 65 | 16 | |
Chélu | La Montagne | 107 | 16 | 4 | |
Chevado | La Montagne | 73 | 24 | 6 | |
Jolivet | La Montagne | 112 | 15 | 4 | |
Laforest | La Montagne | 172 | 24 | 6 | |
Lafond | La Montagne | 231 | 46 | 11 | |
Lamont | La Montagne | 127 | 25 | 6 | |
Monnay | La Montagne | 20 | 95 | 26 | 6 |
Montégu | La Montagne | 229 | 37 | 9 | |
Rebout | La Montagne | 135 | 40 | 10 | |
Revol | La Montagne | 113 | 21 | 5 | |
Grand Moulin | 50 | 10 | 2 | ||
Villon | 5 | 122 | 50 | 12 | |
La Bruyère | 80 | 24 | 6 | ||
La Caille | 14 | 2 | 2 | ||
La Motte | 15 | 2 | 2 | ||
Le Bourg Choffailles | 4 | 632 | 160 | 40 | |
Mazoncle | 5 | 523 | 95 | 24 | |
Mély | 10 | 230 | 44 | 11 | |
Musset | 211 | 34 | 8 | ||
Ventrigny | 266 | 60 | 15 | ||
Verdier | 135 | 24 | 6 | ||
Total : | 4005/5288 | 7640 actes |
En 1466, le petit bourg de Chauffailles ne regroupe que quatre foyers de charbonniers (qui préparent le charbon de bois... destiné à quelles forges ?). L'ancienne villa gallo-romaine de Mazoncle regoupe cinq familles : Masoncle, Du Bost, Labrosse, Jomain, Gurognet. À Mély on trouve les familles : Dumoulin, Forest, Lachise, Marchand, Duperron, Mellier, Thevenet et Balamont. L'ancien fief des Villon est habité par les Brouard, Defa(g/y)e, Payot, Perret. Enfin le reste des feux est regroupé entre Monnay et "La Montagne", où l'on relève les noms de familles éponymes : La Forest, Chevado, Montagu, Lafon(t), Chalaye, puis Rébé, Balamont, Narbou(x).
Entre 1654 et 1789, nous calculons une moyenne des foyers d'habitation, par hameaux, en regroupant les couples ayant eu des enfants dans cette période, sur les 135 ans et 7640 actes. La moyenne est de l'ordre de cinq enfants par couple. Nous avons divisé les nombres de couples obtenus par quatre, pour tenir compte de l'espérance de vie d'un foyer qui est d'environ trente ans. L'expansion approximative de la population peut donc être présentée en comparant les colonnes trois et six du tableau.
Le Bourg a subit le plus fort taux de développement de l'ordre de dix. Les autres hameaux issus de l'ancienne dénomination de "La Montagne" sont apparus et la population globale est multipliée par un facteur quatre à cinq. Les populations de Mély et La Bardinière (non présentée dans le tableau) sont restées stables. Ventrigny dont l'administration fut transféré en 1380 à l'ordre de St Jean de Jérusalem, commanderie de Mâcon, ne se trouve donc pas dans le recensement de 1466.